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Directeur de thèse : Damien Salles
Le XIXe siècle voit s’affronter deux logiques institutionnelles, celle de l’enfermement, revendiquée par l’Administration pénitentiaire, et celle de l’éducation, mise en avant par le ministère chargé de l’instruction publique. Cependant, la mise en avant de la primauté de l’éducation sur la répression est une revendication du mouvement philanthropique pour qui, la peine doit favoriser l’amendement du coupable ainsi que sa resocialisation.
À partir des années 1840, les mentalités évoluent, on ne croit plus à « la prison qui amende, mais beaucoup plus à celle qui protège la société » et on cesse désormais de penser que la délinquance des mineurs s’explique seulement par leur perversité intrinsèque, on considère dès lors avec plus d’attention le milieu familial. Cette moitié du XIXe siècle qui voit également l’éclosion des colonies agricoles créées par la loi du 5 août 1850 sur l’éducation et le patronage des jeunes détenus, inaugure pour « les enfants de justice, un espace clos, hors de la prison, il s’agit d’arracher les enfants pauvres et vagabonds à la perversité des villes pour en faire, après de longues années en colonies agricoles, des petits paysans ». Ils y recevront les soins et les conseils nécessaires pour les ramener au bien. Sauf que comparées aux bagnes, ces colonies tant décriées ne parviennent pas à atteindre les objectifs pour lesquels elles ont été créées. Entre critiques et échecs, la colonie pénitentiaire agricole de Saint-Hilaire, à l’instar des autres établissements du même genre, vont peu à peu disparaitre pour faire place à des institutions dans lesquelles sera privilégié l’intérêt de l’enfant.