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Malgré l’admission des enfants métis non reconnus par leur parent européen à l’école de Nam-Dinh en 1908, la solution n’est pas reproduite à Dap-Cau en 1911.
La lettre ci-dessous est conservée au fonds de la résidence supérieure du Tonkin, RSTNF 3543, aux Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM).
Monsieur le Résident supérieur,
En réponse au soit-communiqué n°9 du 15 septembre, d’une lettre de M. le résident de Bac-Ninh au sujet du rappel à Hanoï de l’institutrice de Dap-Cau, j’ai l’honneur de vous informer que d’après les renseignements qui m’ont été fournis par le Directeur des écoles de Bac-Ninh, 4 élèves seulement pouvaient se présenter à l’école mixte au moment de la rentrée scolaire. Dans ces conditions, j’ai jugé qu’il était préférable de rappeler Mme Brocas à Hanoï pour ne pas laisser sans institutrice une classe comptant plus de trente élèves. M. le résident de Bacninh dit que l’école de Dap-Cau, d’après ses renseignements pourrait avoir 7 élèves et même 5, si les enfants métis étaient admis. Les enfants métis ne sont admis que dans les écoles mixtes qu’autant qu’ils sont présentés par le père français et reçoivent une éducation telle que leur présence ne soit pas dangereuse pour la moralité de l’école. Ces conditions ne sont guère réunies à Dap-Cau, les métis étant le plus souvent enfants de femmes annamites qui passent d’un soldat à l’autre ; je ne pense pas que les parents français verraient sans déplaisir une pareille société donnée à leurs enfants. D’autre part sur les 7 élèves français, il est compté je crois l’enfant même de Mme Brocas et deux enfants trop âgés pour être admis à l’école mixte, à moins qu’il ne s’agisse de ceux d’une nouvelle famille qui serait venue s’installer à Dap-Cau depuis peu.
En tout cas, le nombre réglementaire de 10 élèves n’est pas atteint et il ne saurait y avoir obligation pour l’administration de maintenir une institutrice à Dap-Cau.
N’étant pas fixé sur les rentrées de France du personnel, je ne saurais préciser le moment où je pourrai disposer d’une unité en faveur de ce poste et je ne verrais pas d’inconvénients à ce que M. le Résident de Bac-Ninh pût donner satisfaction à la population européenne en subventionnant temporairement une institutrice libre à qui le local de l’école serait prêté.
Hanoi, le 18 septembre 1911,
Le chef du service de l’enseignement au Tonkin