Notice

Comment organiser l’enseignement religieux dans les écoles éloignées de toute mission ?

Ce document issu du fonds du gouvernement général de l’Afrique équatoriale française, GG AEF 5D 27, résume les positions de l’administration française à cet égard.

Celles-ci sont issues des règles applicables en métropole en 1952, notamment le décret du 24 décembre 1881 (JORF, 25 décembre 1881, p. 7115) et la loi du 28 mars 1882 (JORF, 29 mars 1882, p. 1697).

Lettre n°556/APA du 28 mai 1952 du gouverneur secrétaire général au gouverneur chef du territoire du Gabon, GG AEF 5D27

Référence : votre 395/SF du 15 avril 1952

J’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre citée en référence par laquelle vous m’avez transmis pour décision une demande de Mgr ADAM relative à l’enseignement religieux donné aux élèves de nos écoles officielles.

En ce qui concerne les établissements du second degré, le décret du 24 décembre 1881 précise en son article 2 que l’instruction religieuse sera donnée par les ministres des différents cultes dans l’intérieur des établissements en dehors des heures de classe ». Ainsi que vous le faites justement remarquer, ne doivent suivre ces cours de catéchisme que les enfants dont les parents le veulent expressément ou qui le désirent eux-mêmes.

Pour ce qui est des établissements du premier degré, vous voudrez bien vous reporter à la loi du 25 mars 1882 qui stipule en son article 2 : « Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s’ils le désirent, à leurs enfants l’instruction religieuse en dehors de ces édifices scolaires ». Il appartient donc aux missionnaires de s’entendre avec le Chef de secteur pour organiser de façon régulière et conforme aux intérêts de tous les cours de cet enseignement, le jour de congé par semaine étant réservé pour cela. Les locaux des écoles publiques primaires ne peuvent pas, toutefois, servir de local aux cours d’instruction religieuse.

Lorsque la mission est trop éloignée de l’école officielle primaire, il appartient aux missionnaires d’envoyer les catéchistes sur place et de rechercher les emplacements adéquats en dehors du périmètre de nos concessions scolaires. Je fais miennes vos propositions et vos réserves sur ce point.