Le contexte indochinois

L’Indochine est une construction coloniale française composée des actuels Vietnam, Cambodge et Laos.

Par un traité du 5 juin 1862, l’Annam concède trois provinces de l’actuel sud-Vietnam aux Français. Il s’agit de la Basse-Cochinchine. De là, la France étend progressivement son influence et son contrôle au reste de la péninsule. Le 11 août 1863, un protectorat français est établi au Cambodge. Vingt ans plus tard, des résidents supérieurs français sont mis en place en Annam et au Tonkin. En 1884, l’administration directe de celui-ci est finalement confié à la France par le traité Patenôtre (6 juin 1884). Enfin, la France établi sa domination sur le Laos en 1893.

Ces différentes entités de l’époque : Cochinchine, Cambodge, Annam, Tonkin, Laos ne sont pas soumises de la même manière à l’administration française.

La Cochinchine est une colonie, au sens strict, il s’agit donc pour l’administration française d’en prendre le contrôle total et d’en faire une extension parfaite de la métropole.

Le Cambodge, l’Annam, le Tonkin et le Laos sont des protectorats. L’administration française n’est pas supposée y intervenir dans les questions de politiques intérieures. Il est donc maintenu un pouvoir local. En pratique, celui-ci est souvent réduit à peau de chagrin. Au fil de la présence colonisatrice, son influence et son champs d’action diminuent. Si bien que le Cambodge et le Tonkin sont largement administrés par la France. Seuls le Laos et l’Annam conservant une certaine autonomie.

Malgré cela, la France entreprend une politique d’uniformisation et d’unification administrative de la péninsule à travers la création de l’Indochine française.

Pour aller plus loin :

  • P. BROCHEUX et D. HÉMERY, Indochine, la colonisation ambiguë (1858-1954), Paris, La Découverte, 2001.
  • E. GOJOSSO, L’Empire Indochinois : le gouvernement général de l’Indochine de la création de l’Union indochinoise au rappel de Richaud (1887-1889), LGDJ, 2016.

Le Cambodge

Le Tonkin

L'Annam