Maud GIRARD

Dir. D. Veillon

Cette thèse a pour but de comprendre l’évolution de la place de la femme dans le monde du travail d’un point de vue juridique. À ce titre, il faut alors étudier les thèses soutenues à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, mais aussi les manuels, les traités et commentaires de jurisprudence, permettant ainsi de cerner les différentes pensées. Il s’agit ici de mettre en perspective des visions juridiques du travail de la femme sur cette période afin d’appréhender les changements opérés et d’expliquer en quoi la conception des juristes a influencé cette mutation. Les auteurs, dans ces différentes sources, expliquent juridiquement ce travail féminin, mais laissent aussi une grande place à leurs opinions personnelles, ce qui nous permet de comprendre la répercussion de leurs écrits sur la législation.
En effet, si les femmes travaillent depuis toujours, la perception que l’on a dudit travail qu’elles fournissent n’est pas pour autant favorable. Souvent décrié, malmené et rejeté, cet état de fait manque cruellement d’une réglementation. En cela, la pensée juridique va fournir toutes les clefs pour encadrer les professions féminines, que ce soit des droits ou des devoirs.
Cette évolution bien qu’elle soit constante, n’est pas nécessairement valorisante pour les femmes. Si on constate une amélioration de la situation de ces dernières jusqu’au milieu du XXème siècle, la doctrine promeut néanmoins un retour de la femme au foyer quand la Seconde Guerre mondiale débute.